ELWERTscher
Familienverband e.V.

BRANCHE  ALSACE – LORRAINE

 

Fondateur Johannes von ELWERT - D’ELVERT

1654-1730

 

Ses parents étaient Hans Philipp von ELWERT et Margretha Ursula CHEMLIN

 

Vraisemblablement seul représentant de la famille, venu s’établir en Alsace-Lorraine, les autres membres étant restés germaniques. Johannes von ELWERT vint du centre-ouest de l’Allemagne, à la fin du XVII° siècle, vers les petites principautés situées entre les marches orientales de la Lorraine et de l’Alsace, suite à l’agrandissement des domaines des Ducs de Nassau, sous les Hohenstaufen, qui par mariages acquérrirent les Comtés de Saarbrück, Saarwerden et de nombreuses seigneuries voisines.

Ce ne fut donc pas une émigration pour Johannes von ELWERT, qui resta d’abord nassovien en venant dans le Comté de Lorentzen, et qui ne devint français qu’avec l’annexion de l’Alsace-Lorraine par Louis XIV. Son patronyme fut ainsi francisé en D’ELVERT.

Né le 6 janvier 1654 à Idstein (Hesse), sixième d’une famille de onze enfants, il fit ses études universitaires à Strasbourg (mention à l’université le 15/6/1677).

Marié le 2 mai 1685 à Wolfskirchen (Alsace), à Anna De STOOCK, fille de Mathias De STOOCK (chevalier) et Anne Du PERRON, ils eurent six enfants.

Administrateur, Bailli nassovien du Comté de Lorentzen en 1685, au service des Comtes de Nassau-Weilburg et Nassau-Saarbrücken, luthérien converti au catholicisme dés la révocation (1685), Grand Bailly du Comté de Saarwerden et de la Prévôté d’Herbitzheim (1688), Bailly de Lixheim et de Dagsburg (Dabo) en 1693.

Le 20/4/1694 il acquiert des frères Jean-Jacques et Georges-Louis De Landsberg, possessionnés dans le ‘Westreich’, la seigneurie de Bourscheid (57370- France), fief noble relevant du Roi de France, comprenant les bourgs de Kourtzerode et Illigen, à l’ouest de Phalsbourg.

Le 19/11/1698 le Prince Palatin jean-Guillaume lui accorda l’investiture du fief. 

En 1699 il devint Bailly de la seigneurie abbatiale de Saint-Jean Saverne.

Après la paix de Ryswick en 1702, Louis XIV créa à Strasbourg les Grand et Petit Sénat.

Par procuration donnée à l’un de ses fils, Johannes prêta hommage pour ses terres, situées dans la prévôté royale de Sarrebourg, à Louis XIV, au Parlement et à la Chambre des comptes de Metz le 28/11/1711.

L’aveu et le dénombrement de ses terres seigneuriales furent reçus le 4/2/1712 et renouvelés le 8/4/1717.

Au double titre de Bailly de Dabo et de Bailly de Saint-Jean, il appartenait au cercle de chevalerie de la Basse-Alsace

Etabli à Strasbourg, il s’y était affilié à l’une des tribus qu’il représenta au Sénat.

Il fut membre des XXI de 1708 à 1710, de la Chambre des XV de 1710 à 1729, élu Grand-Bailly (procureur) en 1724, il refusa cette fonction, puis membre de la Chambre des XIII en 1729-1730.

Il s’éteignit le 6/9/1730 à Strasbourg, ou il fut inhumé, dans le chœur de l’église Saint-Pierre-le-Vieux.

Après son décès, ses trois fils, Joseph-Philipp, Johannes-Nikolaus-Otton et Michael- Joannes D’Elvert devinrent co-seigneurs de Bourscheid.

 

 

Descendants illustres de Johannes D’ELVERT

 

I – Josef  Philipp D’ELVERT, né le 22 mars 1688 à Lorentzen (67430 Alsace), épouse en août 1707 Hélène Marguerite Von RUTH, fille de Johann Theodor Von RUTH (Baron, Bailly épiscopal de Mutzig) et de Hélèna HALVEREN. Ce couple aura dix enfants.

 Ecuyer, co-seigneur de Bourscheid, gradué en droit, juriste et administrateur, Bailly épiscopal de Mutzig, il était avocat au Conseil Souverain de Colmar, Bailly des terres et seigneuries des Princes de Linange à Dabo, Eckartswiller et Wittersheim en 1704, grand-maître des Eaux et Forêts du Comté de Dabo, Bailly de Saint-Jean de Saverne en 1711, Conseiller à la Régence épiscopale de Saverne, Gouverneur d’Augsbourg en 1730.

Josef Philipp D’ELVERT est décédé en 1763, il avait 74 ans.

 

II - Johannes Nikolaus Othon  D’ELVERT, né le 11 mai 1689 à Lorentzen (67430 Alsace), épouse vers 1739 Johanna Karoline DELCOURT, fille de Jean DELCOURT (Président, Trésorier de France à Chalons) et de Marie Françoise MASSOT. Ce couple aura trois enfants.

 Ecuyer, gradué en droit, docteur en droit à Strasbourg en 1703, avocat au Conseil Souverain d’Alsace, Conseiller de la Régence de l’Evêché de Strasbourg en 1717, Conseiller intime du Cardinal Armand Gaston de Rohan en 1722, Vice-Chancelier et Garde des Sceaux de l’Evêché de Strasbourg en 1724, Chancelier au Conseil de Saverne en 1730, co-seigneur de Bourscheid et de Zilling en 1740, Chancelier de l’Evêché en charge à Saverne en 1743, Subdélégué de l’Intendant d’Alsace pour les baillages administratifs ressortissant à Saverne en 1754, Prévôt de Sarrewerden, résidant à Lorentzen.

 Johannes Nikolaus Othon D’ELVERT, est décédé le 27 novembre 1759 à Saverne, il avait 70 ans. Il fut inhumé en la Chapelle de la congrégation Notre-Dame, ou un monument funéraire (aujourd’hui disparu) fut érigé.

 De nos jours, l’on peut encore voir à Saverne, 27 Grand’rue, la maison patricienne en partie de 1685, qui succéda à une auberge ‘Zum Gaul’ Au Cheval, habitée par des Officiers de la Régence épiscopale, dont le Vice-Chancelier Johannes Nikolaus Othon D’ELVERT.

 

III – Michael  Johannes  D’ELVERT, né le 10 août 1693 à Lixheim (57635 France), épouse le 19 mai 1720 à Belfort (90000 France) Maria Johanna De NOBLAT, fille de Sébastien De NOBLAT (Capitaine dans le régiment de Gredder allemand) et Régine BENNOT. Ce couple aura douze enfants.

 Il obtint sa licence à la faculté de droit de Strasbourg le 19/8/1711.

 Conseiller depuis le 5/5/1719, le 24/5/1722 il acheta à son père plusieurs censes et biens à Bourscheid pour 11950 livres tournois.

 Ecuyer, co-seigneur de Bourscheid et de Zilling en 1723, Conseiller du Roi au Conseil Souverain d’Alsace (1719-1737), il fit hommage au Roi de France en sa Cour de Parlement et Chambre des Comptes à Metz le 8 avril 1717, à cause des Terres et seigneuries de Bourscheid, Kourtzerod, Zilling Illingen, Hérange, Veckersviller, Archeville (Arzviller) et Annelbourg, mouvantes en fiefs nobles et mâles du Fort de la Petite-Pierre, dans la Basse- Alsace, qui appartenaient tant à lui, qu’à Josef Philipp D’ELVERT et Johannes Nikolaus Othon D’ELVERT ses frères. Grand Bailly d’Ettenheim à la fin de sa vie.

 Michael Johannes D’ELVERT, est décédé le 5 juin 1767 à Bourscheid. Il avait 73 ans. Il fut inhumé en l’église paroissiale de Bourscheid.

 

                                                                

 

 

Descendant illustre de Josef Philipp D’ELVERT

 

 

I – Anton Wilhelm  D’ELVERT, septième enfant, est né le 14 mars 1728 à Strasbourg. Il restera célibataire.

 Seigneur de Bourscheid, Commandant, Anton Wilhelm dit ‘ Le Major ’ entra en 1742 à l’école d’artillerie de Strasbourg. Il servit dans le Régiment Royal-Bavière (campagnes en Allemagne, Gênes, et Corse), puis à partir de 1755 au Régiment d’infanterie liégeoise de Viersel, à la solde de Marie-Thérèse d’Autriche (campagne de Basse-Rhénanie).

 Pour le récompenser de ses mérites, notamment à la défense de Dorsten prés de Wesel, Louis XV lui accorda une pension de 500 livres et le nomma Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis.

En 1761, Choiseul offrit le Régiment de Viersel à Marie-Thérèse reine de Hongrie.

Le Major D’ELVERT prit sa retraite en 1767 et se fixa à Saverne.

Son portrait de 1766 se trouve dans la collection du musée Royal de l’Armée à Bruxelles.

 

Pendant la Révolution, dont il épousa les idées, il joua un rôle important. Elu en mars 1790 Lieutenant-Colonel de la Garde Nationale de sa ville, premier Président de la Société des Amis de la Constitution de Saverne fondée le 19 avril 1791, poste qu’il occupa sept fois.

 Il fut nommé le 10 août 1792 Commandant de la Garde Nationale du district de Haguenau.

Son ardeur antiaristocratique et son dévouement au groupe jacobin minoritaire savernois, l’ont fait considérer comme le patriote par excellence par les envoyés en mission Saint-Just et Lebas. Ses avis étaient respectés à tous les niveaux de l’administration.

A la destitution du maire élu Louis Arth, l’administration départementale le nomma maire de Saverne (juin 1793-mai 1794) et lui accorda la Présidence du Comité de Surveillance et de Sûreté générale de cette ville (15 avril 1794). Il fut Commissaire permanent au canton de Saverne, Président de la Commission révolutionnaire de Saverne instituée par la Convention, Président de la Chambre de paix et de réconciliation du Canton.

Durant la guerre de Vendée, il fit don de sa pension à la Nation.

En application du décret du 16 avril 1794 interdisant tout emploi administratif aux ci-devant nobles, le Directoire du district fut contraint de lui retirer toutes ses fonctions, mais cela ne lui fit pas perdre son influence auprès de la plupart des jacobins.

Après la chute de Robespierre, il fut emprisonné pendant quelques semaines sur l’ordre du Commissaire Richou du 15 juillet 1795.

Comme on ne pouvait lui reprocher des actions illégales ou violentes et qu’une certaine modération lui fut même reconnue dans l’exercice de ses fonctions multiples dans une période de troubles et de menaces, il fut remis en liberté.

Sous le Directoire, on lui confia la Présidence de l’administration du Canton.

Le coup d’Etat du 9 novembre 1799 mit définitivement fin à sa carrière politique.

 

Anton Wilhelm D’ELVERT est décédé le 31 mars 1809 à Saverne. Il avait 81 ans.

 

 

                  

 

Descendant illustre de Josef Philipp D’ELVERT

 

 

II – Josef  Louis Armand D’ELVERT, neuvième enfant, est né le 15 avril 1738 à Strasbourg. Il épouse le 14 janvier 1772 à Saverne, Anna Maria PETTMESSER, fille d’André PETTMESSER (Conseiller de Régence) et de Marie Anne Claire ROIFFE D’HANGEST. Ce couple aura six enfants.

 Il fit des études de droit à Strasbourg, puis devint Capitaine au Régiment d’infanterie liégeoise de Viersel, au service de la France.

Vice Chancelier des Sceaux, Subdélégué de l’Intendant révolutionnaire, Secrétaire de la Cour des Comptes épiscopale et Receveur général de l’Evêché à Saverne, il fut Administrateur des possessions des Princes de Rohan-Soubise en Alsace et de Marie Antoinette Claire de ROIFFE D’HANGEST.

Co-seigneur de Bourscheid, il fut appelé ‘ Monsieur de Valdebourg ’.

A la suite du décès de son frère Philipp Ludwig Othon en 1772, il devint Conseiller à la Régence épiscopale, Bailly du Comté de Dabo et de la seigneurie abbatiale de Saint-Jean Saverne (démission en 1782), puis Subdélégué de l’Intendant d’Alsace.

En 1782 il fut nommé Vice-Chanceliere et Garde des Sceaux de l’évêché de Strasbourg, quand éclata la Révolution. Comme son frère Anton Wilhelm D’ELVERT, il a participé activement au mouvement révolutionnaire.

Fin mars 1790 il fut élu Major de la Garde Nationale de Saverne.

En 1791 il fut membre et Vice-Président du Directoire départemental.

Le 25 avril 1791 c’est lui qui fut chargé de porter la demande d’affiliation de la Société Populaire de Saverne à la Société Strasbourgeoise des Amis de la Constitution.

Le 2 septembre 1791 il devint par voie d’élection Président du Tribunal Criminel de Strasbourg, poste ou il fut confirmé trois fois dans la suite. A l’élection de Wissembourg il fut de nouveau élu sans opposition, Président du dit Tribunal (10 février 1793).

Le 25 décembre 1793 il condamne à mort trois individus des environs du canal de la Bruche.

En mars 1794 il fut proposé pour le Tribunal révolutionnaire du Bas-Rhin par le Comité de Surveillance et de Sûreté générale.

Commissaire pour l’épurement, le 17 janvier 1795, Bailly, le nomma de nouveau Président du Tribunal criminel de Saverne.

Josef Louis Armand D’ELVERT, est décédé le 24 décembre 1796 à Saverne.

 

Josef Louis Armand D’ELVERT eut plusieurs filles qui se sont alliées à des familles de fonctionnaires connus, dont Françoise Antoinette D’ELVERT.

 

La famille résidait au n° 26 de la rue des Murs à Saverne, parfois surnommée ‘Herrengasse’ rue des seigneurs. Elle a aussi porté officiellement le nom de ‘ Obère Steigergasse’ rue supérieure du couvent de Steigen. Cette résidence était une solide demeure du XVIII° siècle avec niche sacrée de façade, acquise avant la Révolution, par le Conseiller de Régence André PETTMESSER, puis par son gendre Josef Louis Armand D’ELVERT, maison de nos jours détruite.

 

 

 

Descendants illustres de Michael Johannes D’ELVERT

 

I – Johann Klaudius Michael  D’ELVERT, premier enfant, est né le 7 janvier 1723 à Colmar (68000 Alsace). Il restera célibataire, il est décédé à Paris à une date non connue.

 Admis au nombre des Gentilhommes, il fut reçu le 5 juillet 1732 au Collège Mazarin dit des ‘Quatre-Nations’ à Paris, sur les titres de sa noblesse, certifiés par le juge d’armes de France. Il du fournir les titres de noblesse de ses ascendants sur cinq générations. Ces documents d’ordre historique sont conservés à la Bibliothèque Nationale de France, site Richelieu, section Archives Nationales, Salle des Manuscrits, pièces officielles, dossier 1049, folio 24185. J’en possède un exemplaire.

 Le Collège des Quatre-Nations.

 Au soir de sa vie en 1661, Mazarin (Cardinal-Ministre) soucieux de perpétuer la gloire de son nom, répartit par testament son immense fortune.

 Au Roi-conquérant Louis XIV alors âgé de 24 ans, il lègue un important capital pour l’édification d’un collège voué à l’éducation gratuite de 60 jeunes gens de la noblesse, nés dans les quatre provinces : Artois, Alsace, Pignerol et Catalans du Roussillon et de Cerdane, nouvellement conquises et rattachées à la France, par les traités de Westphalie (1648) et des Pyrénées (1659). Cet établissement devait porter le nom de Collège des Quatre-Nations.

 Les bâtiments reçurent les élèves de 1688 à 1792.

 En 1805, Napoléon I° les affecte à l’Institut de France, dont la seconde classe était l’héritière de l’Académie Française de l’Ancien Régime.La chapelle désaffectée fut remaniée par l’architecte Vaudoyer qui la dote de tribunes et en fit la salle des séances publiques de l’Institut.

 En 1839 fut construit un nouveau bâtiment, parallèle à celui longeant la rue Mazarine, où furent aménagées les salles des séances ordinaires des cinq Académies (Académie Française, Académie des inscriptions et belles lettres, Académie des sciences, Académie des beaux-arts et Académie des sciences morales et politiques).

 En 1962 la Chapelle retrouve son état d’origine.

 A partir de 1980 il fut nécessaire d’aménager et de moderniser l’ensemble du bâtiment afin de créer de nouvelles salles de travail et de réunion, ainsi que plusieurs salons de réception. Le Collège des Quatre-Nations s’appelle aujourd’hui le Palais de l’Institut.

 Il est affecté à l’Institut de France depuis 1806 et c’est sous la fameuse coupole de sa chapelle que les Académiciens tiennent leurs séances.

 

II – Josef  Philipp Ludwig D’ELVERT, douzième enfant, est né en 1738.

Il épouse en première noce, le 19 avril 1768 à Fénétrange (57930 France) la fille de Jean Guillaume D’HAME et de Marie Anne DE LA SAULX. Ce couple aura trois enfants.

 Après le décés de son épouse, il se remarie le 21 mai 1776 à Bourscheid (57370 France) avec Marie Ludwika Franziska D’ELVERT, la fille de Josef Philipp D’ELVERT (Administrateur) et de Hélène Marguerite Von RUTH. Ce couple n’aura pas d’enfant.

Ecuyer et seigneur de Bourscheid (il y vécu longtemps), de Kourtzerode, de Zilling et de Waltembourg.

Il fut désigné en février 1789 pour la rédaction du Cahier de Doléances de l’Ordre de la Noblesse des Prévôtés bailliagères de Sarrebourg, de Phalsbourg ainsi que du bailliage de Lixheim pour les Etats Généraux, ainsi que ses cousins Antoine Guillaume et Joseph Armand D’ELVERT.

A la Révolution, il vécut à Phalsbourg puis à Saverne, ou il s’éteignit le 12 février 1798, il avait 60 ans.

                                                                    

D’après les recherches de François Elwert.

 

 

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